Notre mission
Valoriser le patrimoine de Villepreux en partageant connaissances et recherches. À travers notre bulletin "Nouvelles d'hier", conférences, sorties et expositions, nous enrichissons la vie culturelle locale. En collaboration avec divers partenaires, nous rassemblons, préservons et diffusons les richesses historiques de la ville.
A VENIR
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Jeudi 25 septembre 2025 : Visite de Notre-Dame de Paris
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​Vendredi 17 octobre 2025 : Visite de l'hôtel de madame du Barry
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​Samedi 22 novembre 2025 : AG et conférence sur les techniques du vitrail
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Jeudi 11 décembre 2025: Visite des Invalides
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​janvier 2026 : Visite de l'exposition « Versailles amérindien »
La Société d'Histoire de Villepreux (SHV)
Patrimoine et Mémoire locale
La Société d'Histoire de Villepreux (SHV) Patrimoine et Mémoire locale Bienvenue à Villepreux, la Société d’Histoire de Villepreux vous attendait. Depuis plus de quarante ans, elle diffusait ses travaux par le biais de son bulletin ou de conférences, dans un cercle essentiellement local, que nous avons résolu d’élargir. Nous désirons donner largement accès à notre histoire, celle d’un village plus que millénaire, situé en bordure du Grand Parc de Versailles, terrain de chasse des rois et, pour une bonne part, cauchemar des paysans villepreusiens d’alors, même si bien des personnels du château habitaient le village, dont quelques gardes-chasse, en général peu appréciés des paysans. C’est l’objectif de ce site Internet dont nous espérons que vous en apprécierez la proposition, que vous soyez Villepreusiens ou voisins immédiats susceptibles de venir voir de plus près notre ville aux deux visages, rural et urbain, ou simplement curieux de l’histoire séculaire d’un village qui fournissait par exemple lait et œufs à la cour du Roi-Soleil et de ses successeurs. Villepreux, la ville, fut construite il y a maintenant 60 ans, en refus des barres d’immeubles et des tours que l’urbanisme officiel multipliait dans la région parisienne. Elle est restée fidèle aux idées « familiales » de ville à la campagne de son concepteur. Ici, vous trouverez donc plusieurs types de publications : des chroniques historiques, des articles plus anecdotiques sur des événements « arrivés » à Villepreux, et des portraits de femmes et d’hommes qui, chacun à leur place, ont « fait » Villepreux. Nous espérons ardemment satisfaire votre curiosité et vous inciter à faire connaître autour de vous ces publications où notre but est d’abord de raconter les faits et gestes qui font l’histoire de Villepreux. Les adhérents de la Société d’Histoire de Villepreux, mais plus largement tous ceux qui, dans son voisinage, peuvent être intéressés par ses propositions (sorties, conférences, expositions…), y trouveront bien sûr toutes les informations utiles pour participer à la vie et aux activités de la SHV. Vos commentaires et réactions nous importent au plus haut point sur des publications qui vont progressivement s’enrichir. Vous pourrez pour cela utiliser l’adresse Internet qui vous est proposée. Nous vous attendions, nous espérons maintenant vous satisfaire. Yves Pitette, président de la SHV


Les Incontournables de Villepreux

856 Villepreux apparaît pour la première fois sur un document écrit en décembre 856. Une charte royale de Charles II dit le Chauve, en latin, confirme un échange de terres arables entre les abbayes de Saint-Germain-des-Prés et de Saint-Maur-des-Fossés. On y parle d’une « villa porcorum », mais ce nom ne figure que sur ce seul texte. Erreur de copiste ? Les mentions ultérieures varient, mais tournent toutes autour de « villa pirorum ». Villa étant alors l’appellation gallo-romaine d’une propriété rurale, celle-ci était probablement plus distinguée par sa culture de « poiriers », que de « porcs ». Question impossible à trancher avec certitude, dans une région pourtant connue pour ses vergers. Le nom Villepreux est définitivement fixé depuis 1617.
1065 Hugues Ier du Puiset, dit Blavons, est le premier seigneur de Villepreux connu comme tel. Il le devint en 1065 par mariage, puisque ce fief constitue la dot de sa femme, Alix de Montlhéry. Le père de cette dernière, Gui Ier de Montlhéry, issu de la famille de Montmorency, possédait déjà cette terre de Villepreux et sans doute d’autres avant lui. Sans que l’on sache exactement qui en étaient les éventuels précédents « seigneurs ».
1090 Cette année-là des moines venus de l’abbaye tourangelle de Marmoutier, fondée à la fin du IVe siècle par saint Martin, arrivent à Villepreux et fondent le prieuré Saint-Nicolas (derrière l’actuel monument aux morts). À son décès, en 1094, Hugues Ier cède au prieuré la totalité de ses biens dans le village de Villepreux et ses successeurs feront tous aussi divers dons au prieuré, ainsi que certains privilèges, caractéristiques de cette époque féodale. Les moines vont contribuer au défrichage de terres prises sur la forêt de Bois d’Arcy et, au début du XIIe siècle, à la construction de l’église Saint-Germain-d’Auxerre. La tour, le chœur et l’abside de l’église du village datent de cette époque.
1357 Avant qu’il ne devienne roi de Navarre, Charles le Mauvais, comte d’Évreux, avait soutenu le roi d’Angleterre Édouard III au début de la Guerre de Cent Ans. Celui-ci, arrière-petit-fils de Philippe le Bel, prétend à la couronne de France, tout comme Édouard II, petit-fils du même roi. À la suite de la défaite de Crécy en 1346, Villepreux est pillée une première fois par Anglais et Navarrais. Dix ans plus tard, Charles le Mauvais est de retour : ses troupes – 800 hommes, peut-être 1000 – campent trois mois au bord du « bois des Clayes » (le Val Joyeux actuel au sens large, partagé entre Villepreux et les Clayes), et pillent toute la région. Une bataille se déroule sur ces terrains en décembre 1357, contre des troupes du roi de France Jean le Bon. On ne connaît ni son importance, ni même son issue, mais les deux villes en ont gardé le souvenir sur le site même de l’affrontement : avenue du Bois-Bataille à Villepreux, rue du Pré-Bataille aux Clayes.
1473 Jeanne d’Ô, dont le mari avait été tué lors de la cuisante défaite d’Azincourt, vend Villepreux pour 1 600 écus d’or à Nicolas La Ballue, conseiller du roi Louis XI à ce qui s’apparenterait aujourd’hui à la Cour des Comptes. La Guerre de Cent Ans vient de s’achever, mais le village est en ruines :"la plupart des héritages sont demourés en ruynes et désolacion et n'y a aucuns propriétaires qui les tiennent et possèdent", écrit La Ballue dans la langue de son temps. 30 maisons sont encore habitées, une centaine de villageois, 60 à rebâtir. Il va relever Villepreux en installant sur les terres abandonnées des paysans bretons et normands. Le cens (loyer) est faible, mais l’obligation de reconstruire et défricher forte : près de 450 hectares de terres et 81 de vignes ne sont plus cultivés depuis longtemps. Une bonne moitié du village.
1545 Par des lettres patentes données en janvier depuis Fontainebleau, François Ier autorise Jean II Balue à entourer Villepreux de murs, portes et fossés. Mais ces murs venaient trop tard, car le temps des bandes de brigands était passé. Un exemple : laissés sans soldes après la défaite de Pavie et la capture de François Ier en 1525, les mercenaires italiens et corses avaient ainsi vécu aux dépens de Villepreux et sa région, se payant sur le pays. Le mur comportait quatre portes et au moins neuf tourelles. On peut voir les restes – très restaurés – d’une tournelle (tour d’angle) sur le chemin entre les deux murs ; le mur courant tout le long de l’ancienne propriété du château des Gondi, correspond à l’enceinte de Villepreux, dont l’essentiel fut détruit dès la fin du XVIIe siècle. Il n’y eut jamais de fossés et le mur n’a jamais eu pour objectif que de se défendre contre l’irruption des pillards. Trois ans plus tard, François Ier quitte Saint-Germain-en-Laye, fait étape à Villepreux où il a un accès de fièvre. Il meurt quelques jours plus tard, le 30 mars 1547 à Rambouillet.
1607 Une autre famille venue de Florence arrive à Villepreux, cette fois à l’appel du roi Henri IV lui-même. Les frères Tommaso et Alessandro Francini sont des spécialistes de l’hydraulique. Ils vont installer avec talent tous les jeux d’eau des châteaux royaux (fontaines, bassins, grottes…), de Saint-Germain-en-Laye (Château-Neuf aujourd’hui disparu) à Fontainebleau, et bien sûr à Versailles. Ils s’installent à Villepreux, achetant en 1607 les terres de Grand’Maisons où ils construisent un manoir qui ne sera achevé qu’au XIXe siècle. Les Francini, une dynastie bientôt francisée en Francine, seront les intendants des eaux et fontaines du roi de 1624 à 1784.
1794 Au printemps 1794, en pleine Terreur, le propriétaire de l’ancien château des Gondi depuis 1765, est arrêté. Henri de Meckenheim, chevalier d’Artaize, fait un parfait suspect. C’est un « ancien écuyer de la ci-devant d’Artois », qui n’est autre que Marie-Thérèse de Savoie, épouse du frère de Louis XVI, futur Charles X. Et son fils, qui combat pourtant dans l’armée de la République, fut un jeune page de… Marie-Antoinette. Accusé d’avoir hébergé, autrement dit caché, l’ancien curé de Villepreux devenu réfractaire pour avoir refusé de prêter le serment constitutionnel, le chevalier d’Artaize, « dénoncé comme fanatique » – par l’instituteur Hersant et le maire Meunier, les jacobins locaux ? – est condamné à mort sur les réquisitions de Fouquier-Tinville, et guillotiné à 74 ans le 25 messidor an II (13 juillet 1794) à la porte de Vincennes. Quinze jours avant… Robespierre. Sa condamnation paraîtra tellement injuste que ses titres et propriétés, y compris le château, seront rendus à sa veuve un an plus tard par les thermidoriens du Directoire.
1932 Ce n’est que cette année-là que le conseil municipal attribua une appellation officielle aux rues de Villepreux, et en profita pour numéroter les maisons. Ce n’est pas que les voies n’avaient jamais eu de nom, mais ceux-ci avaient changé selon les époques et les maisons étaient couramment identifiées par le nom de leur occupant. Le recensement de 1911 indique ainsi que 191 personnes habitaient Grande-Rue, 209 rue de la Mairie et 89 aux Bordes, les autres Villepreusiens vivant dans les grandes fermes à l’écart du village : Grand’Maisons, Trou Moreau, Val Joyeux et Faisanderie. Aucun autre nom de rue dans les listes du fisc. Trois rues furent baptisées le 13 février 1932 des noms d’Amédée Brocard, le premier historien local, Pierre Curie et Louis Pasteur, deux noms caractéristiques de ceux que l’on donnait dans ces années trente. Les voies les plus petites héritèrent de noms locaux, y compris la rue du Dr Alexandre, auquel on a rendu en 2024 son nom complet, Dr Alexandre Okinczyc.
3 novembre 2020 L’église Saint Vincent de Paul devient monument historique — 53 ans après sa construction !
1617 Philippe-Emmanuel de Gondi, seigneur de Villepreux et général des galères royales, s’attache comme précepteur de ses enfants l’abbé Vincent Depaul, jusque-là curé de Clichy. Celui que l’on connaît aujourd’hui comme saint Vincent de Paul, va donc résider très souvent à Villepreux, entre les déplacements de la famille de Gondi sur ses différentes terres. Il y prêche sa première mission, puis installe – dans l’actuelle Maison Saint-Vincent, un bâtiment du premier quart du XVIe siècle restauré dans les années 1970 – une maison de charité, la seconde en France, où l’épaulera notamment, à diverses reprises, Mademoiselle Legras qu’on connaîtra plus tard comme sainte Louise de Marillac. Cette maison de charité, très active, aussi appelée la Charité des pauvres, deviendra sous le Second Empire le Bureau de Bienfaisance municipal, ancêtre du CCAS d’aujourd’hui.
1811 Après avoir connu séparément plusieurs propriétaires depuis les Francini, le château et la ferme de Grand’Maisons sont réunis entre les mains de la famille Merlin le 27 juillet 1811. C’est le point de départ d’une dynastie qui va se transmettre, le plus souvent par les femmes, un château qui fut un haut lieu culturel sous la Restauration. Le salon de Grand’Maisons reçut alors nombre de célébrités littéraires, artistiques et politiques, à commencer par l’écrivain et ministre François-René de Chateaubriand qui était un habitué des lieux. C’est en partie dû au fait que la fille de Mme Boquet, Augustine avait épousé le journaliste Louis François Bertin de Veaux qui, avec son frère connu comme Bertin l’Aîné et portraituré par Ingres, avait fondé pendant la Révolution le Journal des débats, l’un des titres les plus importants de la Restauration. Leur petite-fille, Louise, veuve très jeune de l’homme politique, Alphonse Gérard, comte de Rayneval, joua un rôle social fort à Villepreux pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle.
1944 La libération de Villepreux, au matin du 25 août, marque, comme partout en France, un changement d’époque. Le village encore rural n’a pas trop souffert de la guerre. Les jardins de chaque famille ont amorti les privations. La libération par les Américains s’est faite sans combats et les quelques destructions ont été dues à de rares incendies dus aux Allemands en retraite. Certes le pont de Biais a été dynamité dans la dernière nuit d’occupation, mais la voie ferrée a vite été rétablie par les Américains qui ont posé un pont Bailey. Mais la guerre a laissé de profondes blessures dans plusieurs familles : cinq morts, dont trois militaires, un STO et un civil. Et il faut ajouter les prisonniers de guerre, les blessés graves de 1940 et deux déportés revenus exsangues des camps de concentration. Une nouvelle République commence, la IVe, un nouveau maire est élu en mars 1945. Jusqu’en 1971, il va conduire la transformation d’un village en une vraie ville.
1683 La chasse étant le loisir favori des rois et de la noblesse, Louis XIV fait clore le domaine de chasse de 8 600 ha qui déborde du parc d’agrément de Versailles. Il l’isole avec un mur de 43 km de long, haut de trois mètres et percé de 23 portes monumentales identiques, dont trois à Villepreux : sur l’actuel RD 11 entre le Trou Moreau et le pont de Biais, sur l’actuel rond-point de l’entrée de Villepreux par la route de Rennemoulin et juste au-delà de l’ancienne ferme de Grand’Maisons. Avantages pour Villepreux, l’arrivée d’une population d’employés du château de Versailles, et pour certains fermiers et commerçants, la fourniture de denrées alimentaires à la Cour royale. Inconvénients, la moitié des terres cultivées de Villepreux sont à l’intérieur du parc de chasse et les cultures souffrent du passage des chasseurs, mais surtout de l’incroyable abondance du gibier élevé dans diverses remises boisées. D’où l’importance du mur pour qu’il ne se disperse pas. Exemple : « le 16 août 1685 l’on a fait partir de l’une de ces faisanderies cinq mille perdrix et deux mille faisans tout à la fois. »
1814-1815 À deux reprises, après l’abdication de Napoléon Ier en 1814 et après la défaite de Waterloo en 1815, Villepreux est occupée par les armées alliées contre l’Empire. 160 cuirassiers russes avec leurs chevaux, puis des Prussiens, du 7 avril au 2 juin 1814. La population, qui avait fui, ne comptait plus que 150 habitants. En juillet 1815, divers détachements étrangers occupent Villepreux à leur tour, logés chez l’habitant pendant deux ans. Le blé ayant germé sur terre en 1816, par suite de pluies continuelles, l’occupation étrangère aggrava la disette qui s’ensuivit.
1956 Dix ans après la Libération, la région parisienne ne cesse de grossir : on construit à la hâte des barres et des tours. Ce que Jacques Gillet, le maire de Villepreux et son conseil encore tout imprégné de ruralité, ne veut à aucun prix.
1789 À la suite de la convocation des états généraux par Louis XVI, la paroisse de Villepreux, comme dans tous les villages de France, remplit son Cahier de Doléances. Rédigé par le maître d’école François Hersant, qui sera le plus révolutionnaire des Villepreusiens, on s’y plaint bien sûr des taxes et impôts, de l’état catastrophique des chemins, mais surtout, problème spécifique à Villepreux, de… l’abondance du gibier : « la quantité prodigieuse de gibier qu'on entretient perpétuellement sur leur territoire force [les habitants de Villepreux] à employer toujours le double du grain que les terres exigent naturellement pour être convenablement ensemencées. Et il y a des années où rien ne tient contre la surabondance du gibier et où les champs sont absolument dévastés ». Le Grand Parc de chasse de Versailles, et donc les chasses royales, est bien depuis un siècle le cauchemar des paysans villepreusiens.
1870 Le général Auguste Bertin de Veaux, 71 ans, châtelain de Grand’Maisons, alors à la retraite, est choisi comme chef par le 1er bataillon de la Garde nationale de Paris. Puis l'état-major lui confie une division de cavalerie qui est la dernière à défendre la capitale assiégée par les Prussiens. Le 20 septembre 1870, à la nuit tombée, les Uhlans arrivent à Villepreux. Deux généraux avec leurs services s’installent dans une prairie au bas du village, pendant deux mois, puis 3 000 hommes pendant un mois. L’occupation est assez dure et ne se termine que le 12 mars 1871. 4 840 hommes et 1 530 chevaux se succédèrent à Villepreux. Les Prussiens ont perçu les impôts et levé d'énormes réquisitions de bétail, de fourrages et de grains. Trois jeunes soldats de Villepreux ont péri, à cette époque, sur les champs de bataille.
1958-2013 Construction des quartiers (La Haie-Bergerie, Le Prieuré, La Pointe à l’Ange, Le Val Joyeux, Le Trianon, Les Hauts du Moulin)
1882 Deux institutions accueillant des enfants moralement abandonnés, orphelins ou frappés de légères condamnations, ouvrent à Villepreux. La première, l’Assistance publique de Paris achète l’ancienne propriété Guinard dans le village et forme ces enfants à un métier. Y sont installés une école d’horticulture qui porte le nom de Le Nôtre, grand ordonnateur des jardins de Versailles ; elle a quitté Villepreux en 1960 pour Sonchamp, près de Rambouillet ; et un centre de formation professionnel, toujours dépendant de la Mairie de Paris, qui enseigne au même endroit aujourd’hui divers métiers. La seconde, un établissement privé poursuivant des buts similaires est ouvert par un ancien juge pour enfants, Georges Bonjean, grâce à un don important des héritiers du célèbre fondeur Crozatier (fondeur en 1836 de la statue équestre de Louis XIV devant le château de Versailles). L’institution deviendra jusqu’à la Grande Guerre, un orphelinat de jeunes filles. Une école maternelle moderne, construite sur le même site, a pris le nom de Crozatier.
1885 Après avoir démoli les derniers restes du château des Gondi, l’entrepreneur belge Georges Nagelmackers, qui a racheté l’ancienne propriété des Gondi, fait construire un nouveau château en utilisant des pierres et un imposant portail, visible sur le chemin entre les deux murs, en provenance du château de Saint-Cloud. Le fondateur de la Compagnie internationale des wagons-lits va déployer dans toute l’Europe son réseau de chemins de fer internationaux, dont le plus célèbre est l’Orient-Express. À Villepreux, il donnera des fêtes somptueuses, faisant venir ses invités par train spécial jusqu’à la gare de Villepreux-Les Clayes. Lui succéderont après sa mort en 1905, d’autres grands entrepreneurs comme le banquier Sigismond Jarislowsky, un moment président du Métropolitain, ou l’industriel Pierre Montupet créateur de la fonderie homonyme.
1573 En 1573, Albert de Gondi achète la seigneurie de Villepreux à la mère du dernier Balue, Claude II (qui meurt en 1576, à peine âgé de 11 ans). Elle est veuve depuis peu. Puis en 1575, il acquiert pour 40 000 livres la seconde seigneurie, celle de la Hébergerie. Arrivés en France comme banquiers à Lyon dans le premier quart du XVIe siècle, les Gondi, d’origine florentine, s’installent pour un siècle dans l’entourage royal, profitant du mariage de Catherine de Médicis avec Henri II en 1533. À la suite d’Albert de Gondi, sa famille, devenue le plus grand propriétaire terrien de l’ouest parisien, sera très influente à la Cour et de frères en neveux, comptera successivement quatre évêques et archevêques de Paris, dont trois cardinaux, de 1573 à 1662. Le dernier, le cardinal de Retz, célèbre mémorialiste, sera emprisonné puis écarté de son siège par le jeune Louis XIV qui ne lui pardonnera jamais son rôle très actif dans la Fronde.
Chroniques de Villepreux... et de quelques ailleurs